La soudure à l’oxygène acétylène est une technique de fabrication et de réparation très prisée dans le monde du bricolage et de l’artisanat. Équipée d’une flamme intense et d’une précision remarquable, cette méthode permet de réaliser des soudures solides sur une variété de matériaux, principalement le métal. Si vous êtes passionnée par le travail manuel et que vous souhaitez approfondir vos compétences en soudage, ce guide pratique vous fournira les étapes clés et les conseils essentiels pour maîtriser cette technique. Qu’il s’agisse de restaurer de vieux objets ou de créer des pièces sur mesure, la soudure à l’oxygène acétylène est une compétence précieuse qui élargira vos horizons créatifs.
Comprendre les bases de la soudure à l’oxygène acétylène
La soudure à l’oxygène acétylène, également connue sous le nom de soudure autogène, permet de fusionner deux éléments métalliques, notamment ceux en acier ferreux. Elle repose sur un principe de base : combiner un carburant, l’ acétylène, avec un comburant, l’ oxygène, pour générer une flamme atteignant plus de 3 000 °C. Cette flamme, hautement concentrée, est appliquée directement sur le métal pour effectuer la soudure. Une partie fondamentale de cette technique consiste à équilibrer correctement les deux gaz afin de produire une flamme stable et efficace.
Mesures de sécurité à adopter
Avant de commencer toute opération de soudure, il est crucial de mettre en place des mesures de sécurité rigoureuses. Tout d’abord, le soudeur doit porter des équipements de protection individuelle : lunettes ou masque pour protéger les yeux et le visage, gants, chaussures de sécurité et tablier de soudeur. Étant donné le risque élevé d’incendie lié aux étincelles produites, il est essentiel de s’assurer qu’aucune matière inflammable ne se trouve à proximité.
De plus, l’espace de travail doit être bien dégagé, propre et bien éclairé. Les bouteilles de gaz doivent être solidement attachées et placées à une distance suffisante du soudeur, reliées au chalumeau par des tuyaux en parfait état et suffisamment longs pour permettre une liberté de mouvement adéquate.
Matériel nécessaire
Le matériel pour une soudure autogène est assez standard et comprend généralement :
- Un chariot de transport
- Une bouteille d’oxygène (ogive blanche)
- Une bouteille d’acétylène (ogive marron)
- Des manodétendeurs (manomètres) pour régler la pression des gaz
- Des tuyaux pour acheminer les gaz du manomètre au chalumeau
- Des clapets anti-retour pour empêcher le retour des gaz dans les bouteilles
- Une buse de chalumeau adaptée à la tâche à accomplir
- Une baguette de métal d’apport soigneusement sélectionnée en fonction du diamètre du cordon de soudure nécessaire
Préparation avant soudure
Avant de commencer la soudure, nettoyez grossièrement les pièces à souder et placez-les sur un établi stable, en les fixant solidement avec un étau. Manipuler des pièces mobiles durant la soudure est dangereux.
Il est recommandé de recourber l’extrémité de la baguette de métal d’apport pour éviter toute blessure en cas de contact involontaire avec le visage.
Réalisation de la soudure
Commencez par ouvrir les deux bouteilles de gaz. Ensuite, ouvrez la vanne de l’acétylène sur le chalumeau et réglez la pression de la bouteille à 0,5 bars. Fermez ensuite la vanne du chalumeau. Répétez l’opération pour l’oxygène, en réglant cette fois la pression à 1,5 bars. Ouvrez légèrement le robinet d’acétylène et très légèrement celui de l’oxygène sur le chalumeau.
Utilisez un briquet pour enflammer le mélange de gaz au bout de la buse. Ajustez les vannes d’oxygène et d’acétylène pour obtenir une flamme claire et pointue, appelée dard, qui constitue la partie la plus chaude de la flamme. Cette partie sera utilisée pour chauffer le lien à souder et faire fondre la baguette de métal d’apport, formant ainsi le cordon de soudure.
Note : Pour préserver les membranes des manomètres, pensez à les remettre à zéro une fois la soudure terminée.